L’OPT vous propose cette émission philatélique originale à 450 F CFP, qui reproduit les salins de Kô, situés à Poingam, dans le Grand Nord de la Grande Terre. C’est Jean Broudissou, le gérant du Relais de Poingam, qui a relancé, en 2010, la production de sel calédonien, alors que celle-ci avait cessé depuis longtemps.
Tout au bout du « bout du monde », dans un cadre magnifique exempt de pollution, Jean Broudissou commence par récolter, juste pour le plaisir, du sel marin qu’il propose à ses hôtes. Puis, motivé par l’envie de remettre ce condiment local à l’honneur et par le défi que cela représente, il voyage, visite des marais salants (à Guérande, à la Réunion, à l’île Maurice), étudie les procédés d’exploitation et décide de professionnaliser sa production, en exploitant à Kô, avec l’accord de la tribu d’Arama, quatre hectares de marais.
L’eau du lagon, qui pénètre dans l’arrière mangrove, est d’abord retenue prisonnière par des barrages, puis elle est pompée et acheminée jusqu’à des bassins successifs dans lesquels elle s’écoule et s’évapore lentement, avant de parvenir dans le dernier bassin, le bassin de la saumure, où le sel est récolté.
Aujourd’hui, l’exploitation produit 22 tonnes de sel par an, qui sont commercialisées sous la forme de fleurs de sel, de gros sel, de sel gris ou encore de sel agrémenté : aux algues, aux herbes, au poivre du Vanuatu, aux baies roses de Moindou. Conditionné en sachets, en sacs, en salières ou en flacons, le sel de Kô est vendu à Poingam ainsi qu’à Nouméa, dans les boutiques spécialisées.