Troisième volet de la série philatélique consacrée aux paquebots de légende en Nouvelle-Calédonie, ce timbre à 110 F CFP, dessiné par Roberto Lunardo, reproduit le Dupleix, paquebot de la Compagnie des Messageries Maritimes.
Le Dupleix destiné à la ligne d’Extrême-Orient, fut construit au chantier naval de La Ciotat, d’après les plans de Vesigné, et lancé le 27 juillet 1862. Navire à propulsion mixte, doté d’une machine à vapeur verticale à deux cylindres et d’une hélice, le Dupleix, tout comme ses « sister-ships » le Meinam et La Bourdonnais (construits, eux, à La Seyne-sur-Mer), était également gréé en trois-mâts barque. Filant à 12 nœuds, ce paquebot en fer de 84 m de long pour 9,57 m de large pouvait accueillir 100 passagers.
Inaugurant la ligne Shanghai-Yokohama, le Dupleix fut, en 1865, le premier navire de commerce français à atteindre Yokohama. En exercice sur cette ligne jusqu’en 1870-71, il rentra à Marseille pour être transformé et rallongé en 1871. Sa coque passa à 92,80 m tandis que sa machine fut remplacée par une trois cylindres à haute pression.
A partir de 1873, il fut utilisé comme stationnaire sur les lignes annexes de Madagascar et de l’océan Indien, avant d’être affecté sur la ligne Sydney-Nouméa-Nouvelles-Hébrides, vraisemblablement à partir de 1883, où il assura le transport des personnes, du courrier et des marchandises.
Acheté en décembre 1888 par l’armateur australien Hon J. C. Ellis qui le rebaptisa Jubilee, il fut à nouveau transformé (suppression du mât d’artimon, modification des ponts) avant d’être revendu en 1889 à l’australien, J. P. Franki, et d’effectuer la liaison entre l’Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande.
Après 36 années de service, le paquebot fut retiré du service et démoli à Sydney en août 1898.
A noter qu’un autre paquebot baptisé le Dupleix servit, de 1925 à 1928, sur la ligne annexe Sydney-Nouvelle-Calédonie-Nouvelles-Hébrides.