Roger Noël Gervolino est né le 17 décembre 1909 à Nouméa.
C’est son engagement dans la France Libre au début de la 2° Guerre Mondiale qui le mena à une carrière politique. Il faisait partie des « cinq mousquetaires » qui ont bravé le régime de Vichy pour s’engager dans le Bataillon du Pacifique, une des origines de la 1° Division Française Libre. Leurs heures de gloire furent, entre autres, Bir-Hackeim, à un contre dix contre Rommel surnommé le Renard du Désert, Girofano contre Kesselring, le débarquement de Provence…
Anticipant la victoire finale, le Conseil de la Résistance le nomma à l’Assemblée Nationale Provisoire Consultative d’Alger le 3 novembre 1943, premier représentant de la Nouvelle Calédonie. Il était alors indispensable de replacer une France combattante parmi les Alliés sur l’échiquier international.
Paris libéré, Roger Gervolino fut confirmé à ce mandat à l’Assemblée Consultative du 7 novembre 1944 au Palais du Luxembourg.
Le 4 juillet 1945 il sera désigné comme juré aux procès de l’épuration qui commenceront par le procès du Maréchal Pétain.
Le retour de la paix verra celui des élections en Nouvelle Calédonie.
Inscrit au groupe Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR), comme l’aviateur Pierre Clostermann, il sera élu à la 1° Assemblée Nationale Constituante le 21 octobre1945 par 3249 voix contre Michel Verges 1961 voix et Florindo Paladini 537 voix.
Il sera réélu à la 2° Assemblée Nationale Constituante le 2 juin 1946 par 3248 voix contre Pierre Mariotti 1789 voix puis réélu à l’Assemblée Nationale le 20 novembre 1946 par 3512 voix contre Antoine Griscelli 1673 voix.
Il participera à la création du FIDES. Il s’opposera à la dévaluation du CFP et obtiendra sa cotation à 5,5 par rapport au Franc métropolitain.
Roger Gervolino s’éteindra le 21 avril 1991 dans sa 82° année.
